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Les effets dévastateurs de l'aviation sur le climat

19/8/2018

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​Selon le rapport annuel de l'Association internationale du transport aérien (IATA), le nombre total de passagers transportés par les compagnies aériennes en 2017 dans le monde a été de 4,7 milliards.

​Entre 2016 et 2017, pour l’ensemble de l’aéronautique mondiale, le nombre de passagers.km a augmenté de 8,1% (pour une tendance moyenne dans le passsé de 5,5%) et le nombre de tonnes.km a cru de 9,7%. La tendance moyenne passée d’augmentation des émissions annuelles mondiales de CO2 de l’aéronautique est d’environ 4%, soit un doublement tous les 15 ans. 

Si cette tendance devait se poursuivre, et en supposant par ailleurs que les Etats respectent les engagements pris à la CoP-21 de Paris en 2015, l'aviation émettrait chaque année plus de 40% du CO2 émis par l'ensemble des pays du monde, alors qu'elle n'en émet actuellement qu'environ 3% (c'est quand même plus que l'Allemagne!).

Pour éviter de se trouver dans cette situation, l'Organisation de l'aviation civile internationale, qui n'est pas tenue par les accords internationaux sur le climat, a proposé de mettre en œuvre à la suite de CoP-21 un « Carbon Offsetting and Reduction Scheme for International Aviation”  (CORSIA), qui mise essentiellement sur l'emploi massif de biocarburants, dits « carburants durables pour l'aviation » (CDA).

Or de l’aveu même de ses promoteurs, le principal défi pour le déploiement des CDA est de garantir une production suffisante et un prix compétitif pour l'utilisateur final. Par ailleurs la production de biocarburants n'est pas toujours neutre en carbone, et peut même aboutir à des émissions de CO2 supérieures à celles du kérosène. Les projections d’émissions futures de CO2 présentées par l’OACI et les lobbys aéronautiques sont donc très fortement sujettes à caution, vu les incertitudes sur l'avenir des biocarburants.

Par ailleurs, tout ceci ne tient pas compte des autres effets de l’aviation sur le climat, associés aux émissions d'oxydes d’azote, de vapeur d’eau et aux traînées de condensation, qui doublent pratiquement l’effet du CO2 et ne diminueront sans doute pas même avec l’emploi des biocarburants.

Un rapport récent au Parlement européen et plusieurs publications scientifiques indiquent que dans ces conditions, l’effet des émissions de l’aéronautique sur le climat en 2050 pourrait représenter près de la moitié de l’effet total des activités humaines.

Devant une telle perspective, et face à la résistance du lobby aérien et de certains pays à toute taxation des carburants (dont la Chine et les USA), il ressort que le seul moyen de limiter à terme les émissions de l’aéronautique serait d’agir sur la demande, notamment en ne construisant plus d’aéroports et en cessant de faciliter la navigation aérienne. L'Union européenne, qui de la main droite affirme lutter contre le changement climatique,  favorise de la main gauche les émissions de gaz à effet de serre en soutenant l'industrie aéronautique avec son projet de Ciel unique destiné à assurer toujours davantage de vols sur le continent.

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