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Un mythe pour le millénaire

Comment agir suivant notre nature

A mes amis révolutionnaires

12/10/2019

1 Commentaire

 

    Je m'adresse ici à ceux qui ont espéré le grand soir, qui ont cru en la révolution, et qui ne voient toujours rien venir. Les communistes convaincus, staliniens, trotskistes, maoïstes, qui ont perdu espoir sont innombrables, et beaucoup ont fini par se laisser gagner par les idéologies bourgeoises, par la pseudo-science économique professée dans la plupart des universités, ou se sont repliés dans une attitude individualiste.
     La dernière révolution réussie est la révolution populaire chinoise, qui a tout de même fait rage pendant plusieurs décennies avant de triompher en 1945, voici plus de 70 ans. Depuis, toutes les révolutions ont été écrasées, même quand elles étaient non violentes, en Espagne en 1936-1939, en Indonésie en 1965-1966, au Chili en 1973 et, chez nous, avec Mai 68 et les gilets jaunes en 2019. On peut sans doute excepter Cuba et le Vietnam de cette succession d'échecs, mais ce n'est peut-être que provisoire. Les régimes progressistes du  Venezuela et de l'Equateur sur le point d'être étouffés par le Grand Kapital. En outre, de nombreux pays qui avaient réussi leur révolution, en premier lieu l'URSS, sont revenus à un système capitaliste.
     Les révolutionnaires estiment que la violence utilisée pour leurs desseins, c'est à dire pour la libération des classes populaires, est légitime, parce qu'elle ne fait que répondre à la violence systématique des classes possédantes. Il faut relire les Réflexions sur la violence, où Georges Sorel théorise et justifie cette attitude, comme l'ont fait la plupart de ses prédécesseurs et ses successeurs marxistes. Cet ouvrage passionnant est malheureusement trop peu connu aujourd'hui, sans doute en grande partie sous l'action des forces réactionnaires  qui s'opposent à la violence populaire, en justifient du même coup la violence de l'exploitation capitaliste et de ses chiens de garde.
     La violence populaire est juste, quoi qu'en disent ses détracteurs, mais peut-elle encore aboutir concrètement par les temps qui courent ? Est-ce encore un mode d'action révolutionnaire viable, susceptible de conduire à une société moins cruelle pour les plus démunis, et permettant à chacun de de vivre dignement, de jouir d'un maximum de liberté et de développer ses capacités ? La violence généralisée, même en supposant qu'elle soit possible, n'est certainement plus souhaitable aujourd'hui comme elle a pu l'être hier; d'autres formes de violence, nécessaires, sont à inventer. Cette question se pose en raison du développement de la mondialisation, de l'urbanisation et de l'interconnexion croissantes des individus et des entreprises.
   La violence policière et l'accroissement des mesures de répression constituent certes le premier obstacle à toute révolution. Les moyens des "forces de l'ordre" ont beaucoup progressé et continueront sans aucun doute à s'accroître avec les technologies de l'information. Toutefois les moyens accessibles aux révolutionnaires croissent également, dans des proportions comparables, si bien que le rapport de forces n'est peut-être pas si différent qu'il l'était il y a un ou deux siècles. Par ailleurs, la pression internationale et les possibilités de blocus ou d'interventionnisme de l'étranger ont toujours existé. Si une révolution survient dans un pays, certains produits fabriqués à l'étranger ne pourront plus être importés sous l'effet des restrictions à l'exportation décidées par les pays étrangers opposés à la révolution. C'est ainsi que lors de la révolution française on s'est aperçu qu'il n'existait pas d'industrie de fabrication de lames d'épées dans le pays. Sous l'ancien régime, les lames venaient toutes de Tolède, où les artisans avaient sans doute acquis un savoir faire et un avantage compétitif tel qu'il revenait moins cher d'importer ces armes d'Espagne que de les forger en France. Il a donc fallu réapprendre à forger des lames solides en France pour équiper les armées révolutionnaires. De la même façon, la politique de bombardement largement pratiquée aujourd'hui par les Etats-unis est très dissuasive . Elle a été fréquemment utilisée par les puissances occidentales, depuis l'attaque du sultanat d'Oman par les caravelles d'Albuquerque en 1576; on peut citer ensuite les multiples bombardements d'Alger et de Tunis par différentes puissances occidentales, les menaces sur Tokyo par l'amiral  américain Perry aidé par les européens, la guerre de l'opium conduite par les anglais contre la Chine, sans parler d'épisodes au moyen orient plus récents et bien connus.
     Toutefois, la répression et la menace agissent comme les digues vis à vis des crues : elles sont efficaces jusqu'à un certain niveau de pression, mais rompent au delà. Ces méthodes ne sont donc pas de nature à empêcher une révolution de façon certaine.
     Mais alors, est-il souhaitable que les digues s'écroulent sous la pression populaire? Rien n'est moins sûr, à cause des niveaux actuels d'urbanisation et d'interconnexion des individus et des entreprises qui entraîneraient des dommages bien pires que ce qu'on a pu constater dans le passé..
    Lors de la Révolution française, on estime que le pourcentage de la population française vivant en ville était d'environ 16%, alors qu'il est aujourd'hui, en 2019, supérieur à 75%. Une des grandes difficultés rencontrées par les révolutionnaires à cette époque était déjà de parvenir à nourrir la population urbaine. Ils ont dû pour cela faire venir du blé des campagnes et de l'étranger. On connaît les émeutes du pain qui eurent lieu à Paris en 1793, et l'épisode héroïque du vaisseau le Vengeur du Peuple, coulé devant Brest  par les anglais le 13 Prairial de l'An II (1 juin 1794) alors qu'il escortait un important convoi de blé venant d'Amérique pour nourrir les français (c'est ce que dit la chanson bien connue). Devant ces difficultés, il est permis de se demander comment il serait possible aujourd'hui de nourrir durablement les 75% de français urbanisés dans le cas d'une désorganisation générale du pays, notamment au niveau des transports, de la fourniture d'énergie et des télécommunication. C'est une conséquence ce la surpopulation de notre pays et de notre dépendance vis à vis de la technique...
      Il est donc évident qu'au delà même des conséquences de la répression policière et de l'animosité des pays et des intérêts étrangers hostiles à la révolution, la désorganisation provoquée par un tel mouvement aurait des conséquences humaines beaucoup plus catastrophiques que ce qui a pu se produire autrefois. Si l'on veut éviter cela, il est donc nécessaire d'inventer de nouvelles formes d'action révolutionnaire, violentes ou pas, qui permettraient au moins la survie d'une nouvelle révolution.

1 Commentaire
Johnny Matthews link
11/11/2022 20:43:02

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