Dans une démocratie, le peuple est responsable des agissements de son gouvernement, ou alors ce n'est pas une démocratie. Les élus ont été désignés librement et sur des programmes clairement annoncés, qui ont été adoptés par le peuple. Je vise évidemment ce sinistre bouffon qui est actuellement président des Etats-unis d'Amérique du Nord, et qui a été élu démocratiquement par la première et la plus grande démocratie du monde sur un programme tout à fait clair. Admettons que le peuple américain soit satisfait de ses agissements, il n'aura après tout qu'à s'en prendre à lui même si les choses tournent mal. Mais qu'en est-il des dommages infligés aux autres peuples, à l'humanité et à la nature, notamment en sabotant la lutte contre le changement climatique, en attisant la guerre au Moyen orient, et en rétablissant des contrôles aux frontières qui ralentiront la croissance de nombreux pays?
Dans le cas d'une dictature non démocratique, il est difficile de tenir le peuple pour responsable des méfaits de son gouvernement. L'Etat français par exemple a été désigné comme responsable de la persécution des juifs pendant la seconde guerre mondiale, mais jusqu'à présent le peuple lui-même n'a pas été considéré comme responsable, puisque le régime de Pétain était une dictature. Mais dans le cas d'une démocratie, qui de plus se revendique fièrement comme telle, c'est bien le peuple qui est l'ultime responsable en bloc des méfaits et des crimes commis en son nom. Si l'on n'est pas d'accord avec la politique de Trump, c'est donc contre le peuple américain lui-même qu'il convient de lutter pour mettre le monde en ordre, et c'est le peuple américain qu'il faudra juger le moment venu.
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AuteurMarc Gillet Archives
Octobre 2019
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