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Un mythe pour le millénaire

Comment agir suivant notre nature

Liberté d'expression

16/12/2017

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En tant qu’individu attaché au progrès et à la liberté, je suis très inquier devant les atteintes la liberté d'expression auxquels on assiste actuellement. La liberté de pensée et d'expression est le fondement du progrès humain et constitue un droit humain absolu ; perdre cette liberté, ce serait retourner à l'ignorance du moyen-âge.
Personne n’a le droit d’imposer à une autre personne ce qu'elle peut penser ou dire.
Pour que cette liberté de penser existe, il faut faire la différence entre les paroles et les actions et prêter particulièrement attention à ne pas réduire les droits de la satire politique et de la comédie, même de mauvaise qualité ou de mauvais goût.
Ainsi, doit-on dire « traite négrière », « traite des noirs », ou encore « commerce du bois d’ébène » comme disait la bourgeoisie bordelaise bien-pensante, déjà à l’époque « politiquement correcte » ? En effet, ceux qui se livraient à ce commerce étaient mal considérés, mais cela rapportait gros. De même, faut-il expurger les albums de Tintin de toutes leurs allusions pouvant être interprétées comme racistes à l’égard des noirs, des juifs et des arabes (sans oublier d’ailleurs les portugais et les grecs) ? Si l'on tient vraiment à certains principes universels de tolérance et à une société exempte de préjugés, prononcer le mot « nègre » demeure acceptable dans des cas bien précis. Prohiber totalement l’usage de ce mot, ce serait accepter de vivre dans une société totalitaire. Nous ne devons pas nous détourner de la vérité historique. Parler librement de la race y compris d'une manière satirique délibérément choquante favorise l’exercice de la pensée libre, et contribue à ce que des formes plus extrêmes de violence raciale ne se produisent plus.
C’est pour ces raisons que je suis très inquiet devant le risque que Dieudonné soit mis hors la loi. Que des adeptes de certaine religion protestent, c’est leur droit, mais la justice ne doit pas museler la liberté d’expression ni des uns ni des autres.
Il est très important de pouvoir exprimer franchement et en termes colorés son point de vue sur les religions, même quand celles-ci ont pour certains de leurs adeptes un contenu émotionnel aussi fort que l’appartenance à une race. En effet, la foi ainsi que les mythes et les rites associés à toute religion sont inculqués dès la petite enfance, et l’individu religieux refuse de libérer ses pensées pour considérer le monde autrement. Le croyant doit cependant apprendre à ne pas réagir par la violence physique devant ceux qui pensent et disent qu’Abraham et Mahomet étaient des bédouins lubriques et des affairistes. La liberté de blasphème doit être totale. D’ailleurs, n’a-t-on pas insulté souvent aussi les communistes, dont certains ont été et sont encore très attachés à leurs principes ?
L'islam est de toute évidence une religion médiévale violente et fruste, incompatible avec l'humanité moderne. Pourtant, en tant qu'athée, je pense à peu près la même chose du christianisme, du judaïsme, de l'hindouisme et de toute foi en une divinité quelconque qui utilise le mythe et la violence pour dominer nos vies en invoquant la volonté d’entités imaginaires. C'est la pollution divine. Peut-être cependant un jour une religion sans dieux viendra-t-elle à exister ? Ce fut le rêve d’Auguste Comte.
En résumé, l'utilisation de mots répugnants et émotionnellement chargés doit rester rare. Elle doit être réservée à des contextes appropriés limités, comme la satire ou les discussions historiques, mais ne doit pas être interdite. La liberté d'expression, c’est aussi la liberté de parler. Même des extrémistes comme Madame Le Pen ont le droit de dire ce qu'ils veulent ; on a aussi le droit de les ignorer. Si je ne reconnais pas le droit des autres à parler comme ils l’entendent, comment pourrais-je légitimement demander la réciproque ?

P.S.; Ces réflexions sont inspirées d'un billet en anglais paru sur www.ecointernet.org 

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Le positivisme à Rio de Janeiro

10/12/2017

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Je m’y suis rendu non pas à genoux, comme l'aurait fait un véritable pélerin, mais à pied, depuis  le quartier de Botafogo,  un dimanche matin pour arriver à la cérémonie de 10 heures. Ceci m’a pris environ une heure, en suivant  l’aterro de Flamengo (le remblai qui a été fait dans les années 60 pour élargir la plage et les routes qui la longent), puis en traversant Laranjeiras et le Largo do Machado. Cependant on y arrive plus rapidement par le métro, en descendant à la station Gloria. Il suffit ensuite de remonter la rue Benjamin Constant jusqu’au numéro 74.
 
La façade de l'Église positiviste de Rio de Janeiro est celle d’un temple grec; il m’a été confirmé qu’elle est inspirée du Parthénon. Ceci m’a rappelé Ernest Renan devant l’Acropole, et sa prière à la déesse Athéna, personnification de la Raison. La superstition l’a pourtant emporté pendant plus de dix siècles, à la suite des menées de l’apôtre Saint Paul, qui passa aussi par Athènes en son temps.
 
Les adeptes de l’Eglise positiviste étaient au nombre de quatre à mon arrivée, installés sur des bancs en bois sous le périptère et sirotant tranquillement leur café dans des gobelets en plastique. Les hommes étaient en bermuda comme tous les cariocas le dimanche matin:  une tenue bien plus confortable par cette température que le blue jeans que je portais, mais que j’avais jugé plus décent de revêtir pour entrer dans une église.
 
Cette petite assemblée me reçut fort courtoisement et sans façons. Moyenne d’âge 70 ans environ, si l’on excepte une dame d’une quarantaine d’années. Celle-ci s’est présentée comme la fille du président de la fondation, Danton Voltaire Pereira de Souza, malheureusement retenu ce jour-là par d’autres obligations à Teresopolis. Elle s’est étendue sur l’histoire du positivisme, et m’a rappelé quelques faits importants de la vie d’Auguste Comte et de la diffusion ultérieure de sa pensée au Brésil. La République fut instituée en 1891, sur la base des idées prônées par Auguste Comte de séparation de l’église et de l’Etat et de respect des libertés individuelles. C’est alors que fut adopté le drapeau de la nouvelle république, portant la devise d’Auguste Comte : “Ordem e progresso” (Ordre et progrès).
 
Mes interlocuteurs ont fortement insisté sur l’importance de l’amour dans cette religion nouvelle, bien que ce mot n’apparaisse pas sur le drapeau brésilien. Ils m’ont confirmé qu’il s’agit bien d’une religion sans divinité, fondée sur le principe d’humanité. Au delà de l’humanité, cette doctrine s’adresse à la terre entière, présentée comme le “grand fétiche”. Ceci peut sans doute inclure la Nature et notre environnement. Ce grand fétiche n’est pas un dieu : il semblerait qu’il s’agisse simplement d’un moyen pour focaliser l’attention des masses qui ressentent le besoin de révérer quelque chose de concret.
 
Il m’a ensuite été permis de pénétrer dans la nef du Temple, mais de moins d’un mètre : le toit s’est effondré sous la morsure des cupims (termites) et il eût été risqué d’avancer davantage. Une demande de subvention est en cours auprès de l’Etat pour restaurer ce monument historique. Les sculptures représentant les apôtres de l’humanité ont été retirées de leurs niches et mises à l’abri.
 
A l’entrée du Temple, une rosace au sol indique les points cardinaux et la direction de Paris, le lieu saint, la Mecque du positivisme : 38° vers le Nord-Est. Je me suis promis de visiter la maison d’Auguste Comte et l’église positiviste de France à mon retour dans ma patrie, quand j’aurai parcouru ce chemin.
 
Voici donc ce que j’ai pu trouver à Rio de l’Eglise positiviste. Le système d’Auguste Comte contient sans doute quelques aspects qui prêteraient aujourd’hui à sourire ou pourraient susciter des réserves, comme le principe du “grand fétiche” ou son système politique provisoire se rapprochant par certains aspects du fascisme, même s’il insiste fortement sur la liberté de pensée. Mes aimables interlocuteurs m’ont malgré tout semblé tenir à tous les aspects de cette doctrine qui date de la première moitié du XIX siècle. Ils m’ont persuadé d’acheter un opuscule intitulé La dictature Républicaine, d’après Auguste Comte par Jorge Lagarrigue, Fonds Typographique “Auguste Comte”, rue do Carmo 19, Rio de Janeiro, janvier 1937. L’analyse de cet ouvrage, qui commence par un appel et des recommandations au général Boulanger, est en cours.
 
Mais c’est assurément à tort que la pensée d’Auguste Comte, le fondateur incontesté de la sociologie, est aujourd’hui méprisée, ou plutôt ignorée et tenue pour désuète. Les esprits ont en effet été depuis mobilisés par l’utilitarisme anglo-saxon et par les divagations fumeuses de la philosophie allemande, dans la lignée de Platon que Comte tient d’ailleurs en peu d’estime et qualifie de “pseudo philosophe”. Peut-être suffirait-il d’un peu de dépoussiérage, et de prendre en compte les découvertes ultérieures de Schopenhauer, de Darwin, de Marx, de la physique et de la biologie modernes pour que le système d’Auguste Comte devienne à nouveau d’actualité et répande sa lumière sur le monde. Ceci mériterait une réflexion plus approfondie.

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December 11th, 2016

11/12/2016

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Quelle est donc notre place au sein de la nature, ou plutôt de la vie ?
Longtemps, l’homme s'est vu comme l'aboutissement et le maître de la création, en droit d'exercer son pouvoir sur les animaux et sur la nature. Aujourd'hui, certains écologistes considèrent au contraire l'homme comme un animal nuisible et envahissant, portant préjudice à l'ensemble des autres êtres vivants, par conséquent indésirable.
Or nous savons maintenant que l'homme est un résultat de l'évolution des espèces, au sens darwinien. Il fait partie intégrante du monde vivant, et il interagit de multiples façons avec une multitude d'autres espèces, qui sont souvent indispensables à sa survie. Cependant, il possède en plus la capacité d'accomplir certaines choses qui sont hors de la portée de tout autre animal. Tout en étant pour l'essentiel un animal semblable aux autres, il peut notamment construire des théories et des machines de plus en plus complexes, susceptibles de modifier la nature elle-même.
Actuellement, l'usage irréfléchi de cette puissance, dans un contexte de laisser-faire, apporte à certains de nombreux avantages, mais nous mène à l'abîme: surpopulation, appauvrissement d'une large part de l'humanité, dérèglements climatiques, pollution, destruction accélérée d'espèces animales et végétales, et peut-être à terme dégénerescence mentale de l'espèce humaine.
Sans rétablir les anciennes religions et les idéologies du passé, ce n'est qu'avec une vision commune du futur, à la fois rationnelle et charitable, que les effets indésirables de l'action de l'homme sur lui-même et sur le monde vivant dans son ensemble pourront être réduits au minimum. Une telle vision commune du futur est ce qu'on appelera une espérance. Elle pourra se construire autour de mythes nouveaux.
La raison nous conduit à écarter toute intervention divine ou surnaturelle, et à fonder notre action sur des éléments scientifiquement établis.
La charité  nous relie à nos semblables, humains et animaux. Elle nous incite à vouloir leur bien, aujourd'hui et dans l'avenir, et à y contribuer activement.
​On retrouve dans un contexte moderne les trois vertus théologales des Pères de l'Eglise, qui étaient la Charité, l'Espérance et la Foi, en remplaçant la foi en Dieu par la Raison, et en orientant l'Espérance non plus vers une vie après la mort, mais vers l'avenir de l'humanité et du monde vivant.


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Henri le navigateur

26/3/2016

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Dans son château de Sagres, sur le cap São Vicente qui domine l'Océan à l'extrémité de l'Europe, le roi Henri et ses cartographes attendent le retour des caravelles.

A la découverte de la route des Indes, elles longent prudemment les côtes de l'Afrique, au delà du Bojador, qui marquait jusqu'à 1431 la limite du monde connu. Gil Eanes a ouvert la route en passant le premier ce cap balayé par les vagues. Ce promontoire passait pour infranchissable et gardé par des créatures monstrueuses. Les vents contraires ne permettaient pas aux navires d'autrefois de revenir une fois passé ce cap fatidique. Mais les caravelles remontent mieux le vent, et les explorations se poursuivent désormais méthodiquement.
​
C'est ainsi que le petit peuple portugais, après avoir vaincu et expulsé les maures, a tourné son énergie conquérante vers la mer immense.
​
L'Europe d'aujourd'hui aura-t-elle la force de nous ouvrir la route des étoiles? 


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​Le cœur valeureux, rompu à la guerre,
Souffre de n'avoir plus d'ennemi à qui nuire,
Et ainsi, n'ayant plus qui vaincre sur terre,
Il se tourne vers les flots de l'Océan. C'est là le premier Roi qui quitte la terre
De la Patrie, pour faire en sorte que l'Africain
Comprenne par les armes combien 
La loi du Christ l'emporte sur celle de Mafomet.
​

(Luis de Camões, Lusiades, Chant IV, XLVIII)

Le cap São Vicente à Sagres (Portugal)

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L'esprit humain et le faux sympathisent extrêmement...

6/3/2016

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Fontenelle, un philosophe précurseur des Lumières, fait dire à Homère, s'adressant à Esope:
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Vous vous imaginez que l’esprit humain ne cherche que le vrai, détrompez-vous. L’esprit humain et le faux sympathisent extrêmement. Si vous avez la vérité à dire, vous ferez bien de l’envelopper dans des fables; elle en plaira beaucoup plus. Si vous voulez dire des fables, elles pourront bien plaire, sans contenir aucune vérité. Ainsi le vrai a besoin d’emprunter la figure du faux, pour être agréablement reçu dans l’esprit humain; mais le faux y entre bien sous sa propre figure, car c’est le lieu de sa naissance et de sa demeure ordinaire, et le vrai y est étranger. 
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Je suis un singe

3/3/2016

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Il y a de nombreuses idées que je n'ai réalisées qu'assez tard, alors que depuis longtemps je n'en doutais pas intellectuellement. Je donnerai ici simplement en exemple le fait que nous sommes en réalité une variété de singe. Nous ne descendons pas du singe, nous sommes bien des singes. Par rapport à ces animaux, nous sommes simplement un peu plus raisonneurs et capables de réaliser des machines complexes. 

Ce n'est pas la même chose de réaliser que l'on est un singe que de le comprendre intellectuellement. J'ai en effet toujours su que nous descendons du singe, mais je ne l'ai véritablement ressenti en profondeur que récemment. C'était en visitant à Bali la cité sacrée d'Ubud et la forêt des singes. Ces petites créatures grotesques n’ont pas grand-chose à nous envier au plan social. Elles passent leur temps à se battre, à voler et à mendier, exactement comme nous autres. Elles ne se font aucun cadeau, on entendait les cris de leurs chamailleries de tous les côtés dans les arbres.

Ayant réalisé mon appartenance à ce monde animal, je m'en suis très bien remis ; il est même plutôt agréable de ressentir que l'on fait partie intégrante de la grande famille de la vie, et de la retrouver après un long égarement dans des divagations idéalistes et métaphysiques.

Nous sommes aussi très proches des chiens. Le chien est probablement le premier animal à avoir été domestiqué, à partir du loup, par une légère modification de génome : des restes de chien datant de plus de 11.000 ans ont été trouvés en Israël dans une sépulture humaine. Il est évident que nous sommes plus près du chien, animal obéissant, que du loup, beaucoup plus fier et indépendant. Mais comme le chien et le loup, nous avons besoin de société et nous aimons chasser en meute. Comme le chef de meute, nous exigeons l'obéissance de nos subordonnés, mais nous nous aplatissons devant notre supérieur. C'est pour cette raison que nous aimons autant nos braves toutous.

Plus mon expérience et ma compréhension de la nature humaine s'accroissent, plus je réalise que l'homme diffère très peu d'un animal.


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L'homme est un perroquet pour l'homme

2/3/2016

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La très grande majorité des gens ne fait pas de philosophie. Ils  répètent le plus souvent les opinions qu'ils ont entendues, sans les vérifier, surtout quand cela les arrange, par exemple en les rapprochant du groupe social auquel ils appartiennent ou voudraient appartenir. C'est d’ailleurs la raison pour laquelle la calomnie se propage aussi bien en société. L'intelligence est essentiellement un mimétisme  un peu plus élaboré, qui s'est surdéveloppé par la sélection naturelle et par l'éducation. Mimétisme vis à vis des réactions des autres dans certaines situations enregistrées par notre mémoire, et aussi sans doute mimétisme de type métaphorique par rapport aux schémas qui se sont installés dans notre cervelle, consciemment ou non. Platon soutenait que connaître, c'est se souvenir ; pour lui, en s'incarnant, l'âme connaît déjà les idées qu'elle a pu contempler alors qu'elle se trouvait dans le monde supérieur avant son incarnation. Mais point n'est besoin de recourir à la métempsychose pour penser que nous avons peut-être de naissance certains schémas ou modèles déjà imprimés dans notre cerveau, auxquels nous comparons nos sensations, et que nous développons à partir des connaissances acquises.

On dit couramment, après Plaute, que l’homme est un loup pour l’homme, mais l’homme est aussi un perroquet pour l’homme ! Il faut pour toutes ces raisons rester modeste vis-à-vis de ceux qui nous semblent moins intelligents. Il n'est pas rare d'ailleurs de voir ceux que nous avons ainsi méprisés naguère nous passer devant. Mais l'invocation de l' « intelligence » est aussi un outil de pouvoir : « L'homme est ainsi fait, qu'à force de lui dire qu'il est un sot, il le croit » (Pascal, Pensées, 536). Voltaire a dit à juste titre qu’avec le temps arrive un moment ou le sot et le philosophe se retrouvent au même point.

La vanité la plus répandue et la plus méprisable est pourtant de tirer gloire d’une intelligence que l’on croit supérieure à celle des autres ; c’est d’ailleurs en grande partie là-dessus que s’édifient les hiérarchies, la rapidité des réparties et l'habileté du discours l’emportant toujours sur la réflexion. Même notre science la plus évoluée n'est que répétition et analogie. La science en réalité n’explique pas les phénomènes, elle ne peut que les classer et les relier. Malgré sa complexité et les succès auxquels elle est parvenue, la science moderne elle-même relève donc bien elle aussi du phénomène de mimétisme décrit en long et en large par René Girard. Elle consiste seulement à s'efforcer de présenter de manière cohérente et ordonnée les observations qui font consensus. Plus ces observations se répètent selon le schéma établi par la science, plus leur connaissance est considérée comme solide. La science s'efforce de découvrir des théories ou des modèles unitaires, rendant compte de l'ensemble des phénomènes, dans le but de nous sortir définitivement du chaos. Mais il n'est pas certain que ceci soit possible indéfiniment.

J’ajouterai que même les sentiments que nous éprouvons sont souvent au moins en partie une question d’éducation et de mimétisme. Ainsi, il semble établi que les traumatismes ressentis par des enfants à la vue de certaines images particulièrement violentes ou choquantes sont dus aux émotions manifestées par leurs parents devant ces images, et non au spectacle lui-même auquel ils assistent. Il devrait donc être facile d’éduquer les enfants à assister aux pires atrocités ou même à les commettre, à condition que les parents n’expriment pas d’émotion négative à leur vue. C’est d'ailleurs dans cet esprit qu'étaient élevés dès leur petite enfance les guerriers, par exemple chez les spartiates ou chez les francs, et c'est pour cette raison que l’on pouvait naguère aller assister paisiblement en famille au spectacle des jeux de cirque ou des exécutions capitales.

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    Auteur

    Marc Gillet

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