Prosidera
  • Accueil
  • Programme politique
  • Surpopulation
  • Valeurs
  • Solitude
  • BLOG
  • Biographie

Actualité

Dernières nouvelles du Monde

Un programme présidentiel de A à Z

22/5/2021

0 Commentaires

 

Tous les programmes politiques présidentiels exposés par les différents partis et candidats en lice présentent des éléments intéressants, mais tous omettent certains éléments essentiels, et présentent quelques propositions inacceptables. Comme en démocratie chacun est en droit d'avoir son programme présidentiel, voici le mien. C'est un programme de gauche, mais ni catho, ni écolo, ni bobo. Il revient aux fondamentaux de la gauche, qui sont la République et la lutte pour l'éradication de la misère, en prenant en compte les nécessités actuelles de préservation de la nature.
 

Aide au développement
L'aide au développement sera accrue et mieux orientée. Les interventions armées aventureuses à l'étranger seront exclues, et seules des participations à des interventions militaires dans un but humanitaire et sous mandat de l'ONU seront éventuellement entreprises. La France sortira de l'OTAN, du FMI et de la Banque mondiale, et les contributions à ces organismes seront remises sous le contrôle du ministère des affaires étrangères, afin d'augmenter l'aide au développement des pays sources de migrations vers la France, en améliorant leur marché du travail et sous condition d’efforts de leur part pour mieux contrôler leur natalité et l’émigration. L'Agence française de développement devra réviser les modalités de financement, pour ne pas les limiter aux investissements, mais les étendre également aux coûts de fonctionnement et de personnel des services publics de pays en développement. 

Argent et pouvoir
L’argent et le pouvoir devraient être hermétiquement séparés. A Sparte, dans l’antiquité, les lois de Lycurgue interdisaient aux citoyens de s’enrichir. La corruption ne peut être que favorisée par les relations « amicales » entre les « très riches », d’une part, et les politiciens et les hauts fonctionnaires, d’autre part. Il est heureusement devenu difficile actuellement pour les entreprises de corrompre directement les politiciens ou les fonctionnaires par des versements directs d’argent ou des cadeaux trop visibles, leur comptabilité et leurs activités étant étroitement surveillées. Mais avec leurs revenus astronomiques et leurs fortunes colossales, il est facile pour les grands patrons et pour les individus très riches, sous un couvert purement privé et amical, et dans l’intérêt bien compris de leurs actionnaires, de corrompre les politiciens et les hauts fonctionnaires. Ainsi la fortune de M.Arnault est évaluée à 160 milliards de Dollars, celle Mme Bettencourt Meyers à 76 milliards et celle de M.Pinault à 42 milliards. Le système des fondations est également très commode pour cela, de même que les emplois qui peuvent être donnés aux politiciens après leur vie publique. Les exemples lamentables de l’ancien président de la Commission européenne Barroso[i] ou de l’ancien premier ministre britannique Cameron[ii] sont instructifs à ce sujet. La seule manière de nous prémunir vraiment contre la corruption est d’interdire tout contact privé entre les « très riches », d’une part, et les politiciens ou les hauts fonctionnaires, d’autre part. Il suffira pour cela d’établir les listes des grandes fortunes et des fonctions d’Etat qui seront respectivement concernés, et d’interdire tout contact privé entre personnes de ces deux catégories ou leurs hommes de paille. 

Climat
La France doit assurer sa part dans la lutte contre le réchauffement climatique, mais sans céder aux lobbies et aux idéologies démagogiques. L'engagement pour la décroissance démographique devra être reconnu par l'ONU en tant que mesure de lutte contre le changement climatique, car c'est sans aucun doute une des mesures d'atténuation les plus efficaces, tout en favorisant la satisfaction des besoins individuels et la lutte contre la misère. De même, au lieu d'engager des dépenses inutiles pour planter partout des éoliennes et des panneaux solaires coûteux pour le contribuable, inesthétiques et inefficaces, le recours à l'énergie nucléaire sera maintenu et accru (voir la rubrique Energie).

Constitution
Le fonctionnement actuel de la République ne reflète pas la volonté du peuple, qui ne parvient pas à se faire entendre entre les élections dans le cadre du système électoral actuel. Une réforme profonde de la constitution est indispensable pour améliorer cela.
Il faudra en premier lieu accroître fortement la dose de proportionnelle pour les élections à l'Assemblée nationale, tout en maintenant un système dans lequel l’électeur sache pour qui il vote. Cela ne pourra se faire que dans le cadre d’une nouvelle constitution.
Les pouvoirs du Président de la République doivent être réduits, notamment celui de dissolution de l’Assemblée nationale, et la durée de son mandat rétablie à 7 ans non renouvelables.

Démographie
Bien que la France ne figure pas parmi les pays d’Europe les plus densément peuplés, avec ses 120 habitants au km² environ pour la métropole, son empreinte écologique dépasse déjà largement ses capacités. L’organisation présentant les données sur l’empreinte écologique estime que celle-ci est pour la France de 4,6 gha par habitant[iii], pour une capacité de 2,6 gha. Ceci revient à dire que le pays devrait être d’une superficie beaucoup plus importante pour subvenir durablement aux besoins de sa population actuelle. La situation est encore bien plus inquiétante aux Pays Bas, au Royaume-Uni ou en Allemagne. Il est donc urgent, y compris en France, de s’orienter vers une population moins nombreuse. Des mesures simples peuvent être prises pour faire baisser la natalité, comme :
- Au-delà de deux enfants, plafonner les allocations familiales et les aides à la famille, et supprimer  les avantages pour la retraite dont bénéficient les personnes ayant plus de 3 enfants, afin d’encourager la baisse de la natalité.
- Assurer une bonification de pension de retraite ou de revenu universel pour les femmes n'ayant pas eu d'enfants.
- …
Cela étant, il ne faut pas jeter l’opprobre sur les familles de plusieurs enfants. Un certain nombre d’autres mesures recommandées sont décrites sur le site Internet de l’association  Démographie responsable.

Drogue
Le trafic de drogue constitue un des grands fléaux qui gangrènent notre société, source de nombreux autres maux, et il ne pourra cesser que par l’adoption de mesures dures, s’ajoutant aux différentes mesures sociales que nous proposons ici. En complément des mesures répressives existant déjà et dont l’application devra être renforcée, il est nécessaire d’agir beaucoup plus sévèrement sur la demande, c’est-à-dire sur les consommateurs, notamment en cas de récidive. Actuellement le consommateur peut s’en sortir avec une amende forfaitaire de 200 euros quand il est en possession de moins de 10 grammes de cocaïne ou de 100 grammes de cannabis. Un système renforcé de peines de prison ferme devra être mis en place, éventuellement négociables en échange de fortes amendes ou de travaux d’intérêt général, mais avec dans tous les cas inscription au casier judiciaire et aggravation des peines en cas de récidive.

Emploi
Il est nécessaire d'instaurer la garantie d’emploi passant par un État employeur en dernier ressort des chômeurs et chômeuses de longue durée et la mise en œuvre effective d’un droit opposable. Un maillage d'emplois pérennes à vocation sociale permettrait aux victimes du libéralisme de retrouver leur place dans la société, à tout âge. 
                                                                                                                                   

Energie
Le recours à la production d'électricité nucléaire, qui est la moins nocive et la moins chère parmi les possibilités accessibles en France, sera maintenu et éventuellement accru. On conservera au moins 70% de production nucléaire dans le mix électrique et on rendra à EDF son statut d’entreprise nationale intégrée. Les exportations d'électricité ne seront autorisées qu'une fois la demande française satisfaite. En raison de leur inefficacité et afin de préserver la qualité de nos paysages champêtres, aucune éolienne ne sera plus installée, et aucun panneau solaire ne le sera sans l'accord de l'administration des Bâtiments de France. Les tarifs réglementés et des obligations d'achat d'énergies renouvelables actuellement imposés à EDF seront réajustés, et les économies réalisées permettront de réduire sensiblement les factures d'électricité des abonnés.

Espace
La politique spatiale sera une priorité nationale. D’un point de vue général, force est de constater que l’expansion de l’humanité est actuellement limitée à la surface de notre petit globe, avec quelques incursions insignifiantes à son voisinage. Les limites en termes d'occupation du terrain étant maintenant atteintes, la raison commande d’aller vers une diminution drastique de la population, pour parvenir à un équilibre durable avec la nature dont nous resterons toujours dépendants, et permettre à tous les humains de vivre dans des conditions décentes et à l'aise.
Cependant l’homme ne saurait se satisfaire de vivre éternellement enfermé dans une cage, même dorée et écologique. Il a longtemps cru en Dieu, en la vie éternelle, et à la possibilité d’accéder au paradis après la mort, mais ces croyances ne sont maintenant plus unanimement partagées. Alors, pour les non-croyants qui ne se satisfont pas de l’immanence d’une vie passée à ramper à la surface de ce globe, et même pour les croyants qui n'attendent pas de miracle écologique, la conquête de l’espace peut constituer une vision sublime. Qu’on ne nous objecte pas que la Science aurait démontré l’impossibilité des voyages interstellaires : la Science évolue en permanence, et dans des directions imprévisibles et par des bonds inattendus. La possibilité future des voyages interstellaires ne paraît en réalité pas plus invraisemblable que celle de l’existence des dieux et de la vie éternelle, auxquels les populations ont cru massivement dans le passé. Et si les peuples ont consenti à investir des sommes colossales dans les cathédrales, les temples, les pyramides, les tombeaux, pourquoi n’investiraient-ils pas dans les vaisseaux spatiaux ?
En attendant qu’à terme un véritable élan se mette en place en faveur de la conquête de l’espace, on propose d’augmenter fortement le financement de la recherche spatiale, pour parvenir à terme à 1% du PIB national, en fléchant l’augmentation vers l’exploration de l’espace interplanétaire et interstellaire.   
        

Etat
L’Etat démocratique est actuellement la seule entité collective disposant d’une autorité réelle et légitime, au plan intérieur comme au plan international. Contrairement aux entreprises, qui peuvent et ont le droit d'exercer en leur sein une autorité tyrannique pour accroître leurs profits, l’Etat bien géré peut représenter l’intérêt général. Par ailleurs, les organisations internationales sont des organisations inter-étatiques et sont très dépendantes des volontés des Etats. On ne peut faire autrement que de s’appuyer sur l'Etat et son rôle doit être affirmé.

Europe
Les nations sont les seules entités politiques à même de se faire entendre en Europe. Toutefois, devant l’influence excessive de petits pays sur les décisions de l’Union européenne, les traités devraient être révisés ou de nouveaux traités adoptés afin que la représentation des nations soit davantage en proportion de leurs populations. Le système une nation - une voix du Conseil européen accorde trop d’influence à des petits pays qui font notamment du dumping fiscal. Il est urgent d’obtenir une harmonisation fiscale et l’abandon de la doctrine mercantiliste ultralibérale actuelle de l’Union.
En cas d’échec de telles réformes, deux pistes sont à examiner :
- Une union administrative totale entre la France, l’Allemagne et l’Italie, sur la base d’une fiscalité commune ; 
- Une union d’un sous-groupe de pays européens, par exemple des pays latins et méditerranéens d’Europe, comme a tenté d'y parvenir l'Union Latine.

Fin de vie
Afin de permettre à ceux qui sont en fin de vie et souhaitent mourir dans la dignité, possibilité de recourir à l'euthanasie dans un cadre juridique clair.

Immigration
Une limitation draconienne de l’immigration est nécessaire en raison de la surpopulation mondiale (bientôt 8 milliards d’humains) et de celle de la France, dont l’empreinte écologique dépasse déjà largement la superficie. Nous ne pouvons en effet pas ouvrir les frontières à tous vents alors que notre population devrait diminuer. [iv] Il sera impossible de maîtriser la démographie si les mouvements transfrontaliers de population ne le sont pas. Seuls les Etats sont susceptibles de limiter les flux migratoires. Il faut donc agir à ce niveau, en commençant par les frontières. Par ailleurs, il faut exercer une pression à l’international sur les pays en voie de surpopulation et sources d’émigration, afin qu'ils réduisent rapidement leurs taux de natalité.
La France a été construite par des hommes et des femmes souvent admirables, qui entendaient que leurs descendants en demeurent les maîtres. La nationalité française et le droit de vivre en France ne doit être accordé qu’à un petit nombre d’immigrants, et dans des conditions très précises, comme c’était le cas sous la 3ème et la 4ème République. 

Impôt sur la fortune
L'impôt sur la fortune sera rétabli, en alourdissant fortement la taxation des fortunes au-delà de 6 millions d’euros : une telle fortune permet en effet à une famille de vivre 100 ans sans rien faire, en retirant 5.000 euros chaque mois de son compte en banque, ce qui est très confortable. En revanche, afin de ne pas pénaliser les classes moyennes inférieures, la fiscalité sur les revenus en dessous de 5.000 euros par mois et par personne ne sera pas alourdie, et celle sur les revenus au-dessus de ce seuil le sera.

Laïcité
En rester aux principes actuels, sans chercher à les améliorer, mais en les appliquant rigoureusement.

Mariage et adoption
La présence d’un père et d’une mère constitue la meilleure situation possible pour l’éducation équilibrée d’un enfant. Maintenant que le mariage homosexuel est accepté, pourquoi n’autoriserait-on pas aussi la polygamie et la polyandrie ? On pourrait sans doute trouver autant d’arguments en faveur d’une telle mesure que d’arguments contre … Pour cesser de ratiociner sur de tels errements, il serait préférable d’abolir le mariage homosexuel, ainsi que les possibilités d’adoption pour les couples non conventionnels.

Media
Aujourd’hui ce n’est plus l’Eglise qui nous dicte la morale et soutient le pouvoir financier et politique en place, ce sont les media, en particulier la télévision, et depuis peu les réseaux sociaux. Il est maintenant difficile de trouver une chaîne diffusant la messe du dimanche, et cela aura bientôt disparu, au profit des commémorations présidentielles et des débatteurs télévisuels. Le journal télévisé loue ce qui est bien, comme la charité et l’ardeur au travail, et blâme ce qui est mal, comme la pédophilie ou les outrages à la démocratie perpétrés par des despotes comme Poutine ou Erdogan. On constate une certaine évolution dans le domaine moral par rapport à ce que l’Eglise recommandait naguère : l’homosexualité n’est plus un péché aujourd'hui, les riches sont présentés comme des modèles à suivre. Cependant, malgré ces petites évolutions, la morale mise en avant par les media demeure à peu près la même que celle d'autrefois. Il n’est pas nécessaire de menacer les gens de l’enfer pour les éduquer. A côté de cela, nombre d'œuvres "culturelles" nous montrent par le menu les pires dépravations, pour remonter l'audimat.
Sans instaurer de nouvelle censure, il est proposé de mettre en place une chaîne d’information télévisée nationale, sans publicité, financée par une redevance sur le chiffre d’affaires des télévisions privées et gérée par les syndicats de travailleurs.

Misère et pauvreté
Il ne faut pas confondre la pauvreté dans la dignité et la misère qui dégrade moralement et intellectuellement. S’il est sans doute vain de vouloir éliminer entièrement la pauvreté, l'indigence et la misère doivent être éradiquées. Sans forcer nécessairement chacun à avoir un domicile fixe, le nécessaire doit être fait pour que ceux qui n’en n’ont pas en obtiennent un ou puissent vivre dignement dans leur condition de SDF. On fera notamment appel pour le financement au revenu universel que nous proposons d’instaurer.

Partis politiques
Seul un parti politique populaire et offensif peut conduire à bien un tel programme. Les partis de gauche traditionnels ont perdu leur audience pour avoir cédé aux pressions du grand capital et aux revendications de petits groupes de pression catégoriels demandeurs de réformes sociétales sans grand intérêt, mais qui ont fait oublier les véritables réformes qu'il faudrait faire. Le nouveau parti populaire devra adopter une démarche différente.

Proportionnelle aux législatives
La proportionnelle intégrale serait un retour au régime des partis, puisque ce seraient les partis politiques qui désigneraient les députés. Comment obtenir une meilleure représentation locale ? Il est nécessaire de donner plus de pouvoir aux départements et aux communes, avec un contrôle strict exercé par l’Etat afin de limiter la corruption. 
                             

Régions, départements et communes
L’existence de la Commune est immémoriale, et le Département est une création républicaine, alors que la Région est une survivance des duchés et des comtés du moyen-âge. Les Länder allemands, qui correspondent peu ou prou aux antiques royaumes germaniques, ne sont pas un exemple à suivre. Les régions qui ont été créées en France ont montré leur inutilité et leur capacité de gaspillage. Le système Etat central-Départements-Communes est largement suffisant pour gouverner le pays efficacement et tenir compte des nécessités locales.
Le seul intérêt des régions, pays, intercommunalités etc. est peut-être d’obtenir plus facilement des aides européennes, mais cet aspect des choses doit pouvoir se régler autrement.                                                                     
Retraites
Dans le domaine des retraites, nous nous appuyons sur quelques constations simples :
-Un revenu minimum assuré pour tous, et donc également pour les plus âgés, dans le cadre du Revenu universel, à financer indépendamment du régime de retraite ;
-une pension, s’ajoutant au revenu universel, évaluée en fonction du nombre des années travaillées et des salaires perçus, accordée à partir du moment de départ à la retraite ;
-la fin de l’obligation alimentaire vis-à-vis des parents, puisque les régimes de retraite suffiront à leur entretien ;
-la fin des avantages fiscaux et sociaux liés au nombre d’enfants procréés, en reportant les économies réalisées sur le financement du revenu universel ; 
-un financement des pensions par une contribution obligatoire au régime des pensions, pour les actifs et les employeurs, sous une forme mutualisée, et portant sur tous les revenus, y compris ceux du capital.
Il est intéressant d’évaluer financièrement le mécanisme de l’assurance vieillesse de manière globale. Le débat au sein du public se situe en effet le plus souvent sur un plan moral, beaucoup s’inquiétant du poids financer des retraites sur les jeunes générations, qui pourrait croître, mais en oubliant la dette des enfants envers leurs parents.
Partons sur la base des projections à l’horizon 2070 de l’INSEE parues le 9 mai 2017.
Selon le « scénario central » de l’INSEE, la population française passerait de 67,8 millions en 2020 à 76,4 millions en 2070. Le rapport actifs/inactifs de 60 ans ou plus, qui était de 1,9 en 2015, passerait à 1,4 en 2070.  Toutes choses égales par ailleurs, conserver en 2070 le niveau et les conditions de retraite actuel reviendrait donc suivant ces hypothèses à augmenter de 35% les cotisations retraites d’ici à 50 ans, pour les employés et les employeurs. Ceci correspondrait à une augmentation annuelle régulière des cotisations retraite de 0,75 %.
Le "scénario central" de l’INSEE est basé sur des hypothèses de croissance, avec une fertilité de 1,95 enfant par femme et un solde migratoire annuel de 70.000 personnes. L’INSEE présente aussi un "scénario bas", qui correspond à une fertilité de 1,8 enfant par femme et à une immigration faible, d’environ 20.000 personnes par an. Dans ce cas, la population active serait en légère diminution dès 2040. En 2070 le rapport actifs/inactifs de 60 ans et plus serait alors de 1,3 au lieu de 1,4. L’augmentation à prévoir pour les cotisations retraite des actifs serait dans ce cas de 46% d’ici à 2070. Ceci correspondrait à une augmentation annuelle régulière des cotisations retraite de 0,8 %.
Nul ne sait aujourd’hui ce que sera dans les prochaines années l’évolution du taux de natalité, et donc quel scénario suivra la démographie française. Compte tenu de l’état actuel de découragement de la population, en raison notamment de l'épisode des Gilets jaunes et de la Covid-19, il est même tout à fait possible que le taux de natalité baisse encore très en dessous de 1,8 enfant par femme, puisqu’il était par exemple en 2018 de 1,57 en Allemagne et de 1,29 en Italie. Il a encore diminué en Allemagne en 2020, au niveau de 1,54. Pourquoi suivrions-nous une trajectoire différente de celle de nos voisins ? Par ailleurs, nul ne sait quel sera l’effet de la pandémie du Covid 19 sur la démographie. Sans parler même de la diminution de l’espérance de vie liée à cette maladie, il est bien possible qu’elle induise également une baisse de la natalité comme semble l’indiquer l’évolution déjà observée dans de nombreux pays. Toutefois, ceci ne constitue pas une raison pour abandonner toute inquiétude quant à la surpopulation de la planète: plus vite la population diminuera, plus vite nous pourrons vivre en accord avec la nature.
Pour ceux qui souhaitent approfondir la question, l’INED propose un simulateur de population qui permet de se faire une idée de l’effet du taux de natalité sur la population du monde.
Ces chiffres d’augmentation annuelle des cotisations retraite de 0,602 % dans le premier cas, de 0,76 % dans le second cas, ou même de 1 % dans le cas d’une baisse encore plus forte de la natalité apparaissent tout à fait supportables en regard des enjeux. En quoi une augmentation mesurée des retraites serait-elle si préoccupante, au regard de la dette que chaque français a envers ses parents et les générations qui l’ont élevé, et de l'augmentation régulière de la productivité du travail ? Sur un plan purement comptable, chaque français a en effet une dette tacite envers ses parents et leur génération, qui ont dans leur ensemble dépensé pendant de nombreuses années des sommes considérables pour subvenir à ses besoins et à son éducation. On peut évaluer globalement le montant moyen par habitant de cette dette générationnelle, dont le « remboursement » intervient aujourd’hui en quelque sorte à travers le financement des retraites par répartition et l’obligation d’assistance alimentaire envers les parents.
Un calcul approximatif[vi] indique qu’entre sa naissance et son âge adulte (que nous fixerons arbitrairement à 20 ans) chaque français a coûté en moyenne environ 500.000 euros aux générations précédentes en activité. D’un autre côté, l’Insee évalue aujourd’hui le montant moyen mensuel d’une retraite à 1.528 euros par mois. En supposant qu’un retraité moyen perçoive cette somme en moyenne pendant 20 ans, cela ferait un total de 366.720 euros, ce qui reste très inférieur aux dépenses engagées pour élever un enfant.
On peut déduire de ce raisonnement, purement économique bien sûr, puisqu’il ne tient pas compte des obligations morales réciproques, que sur la base du niveau actuel des retraites, les jeunes générations sont largement débitrices vis-à-vis de leurs parents !
Les obligations morales des enfants vis-à-vis de parents sont reconnues depuis la nuit des temps, sans avoir fait l’objet d’évaluations économiques. Il existe d’ailleurs encore dans la loi française une obligation alimentaire : les articles 205 et suivants du Code civil imposent aux enfants de venir en aide à leurs ascendants dans le besoin (parents, grands-parents…) à proportion de leurs ressources. Cette obligation pèse même sur les petits-enfants, les gendres et les belles-filles. C’est une manière de reconnaître la dette générationnelle. Du point de vue de la baisse souhaitable de la démographie la suppression de l'obligation alimentaire aurait aussi un avantage, puisque les gens seraient moins tentés d’avoir davantage d’enfants pour que ceux-ci les soutiennent dans leurs vieux jours.
L’intérêt d’un régime général obligatoire de retraites est de mutualiser les coûts, comme le ferait un système d’assurance ; c’est d’ailleurs pour cela qu’on parle d’assurance vieillesse[vii]. Toutefois le système de retraite est actuellement basé sur le travail fourni pendant la période active. En revanche, une obligation alimentaire mutualisée de la société s’adresserait à tous ceux qui ne peuvent vivre de leur travail, sous la forme par exemple d’un revenu minimum. 

Revenu universel
Le principe en est de verser mensuellement un même montant à tous les citoyens, par exemple 50% du SMIC, et ce depuis leur majorité jusqu’à leur mort. Ceci permettrait de rationaliser les prestations sociales et de réduire leurs coûts, en tenant compte bien sûr de certaines situations particulières, comme le handicap. Le financement se ferait sur les cotisations sociales patronales, en utilisant notamment la baisse des coûts salariaux associés à ce revenu de base, ainsi que sur un impôt sur la fortune rétabli et renforcé.
A titre d’exemple, la Finlande a procédé en 2017-2018 à une expérimentation sur 2.000 personnes, qui indique que le revenu universel n’aurait pas d’incidence sensible sur le travail, et améliorerait considérablement la santé physique et mentale des bénéficiaires. Plusieurs villes américaines lancent des projets pilotes, et l’Allemagne entreprend une expérimentation à grande échelle.
Du point de vue de la démographie une telle assurance de revenu aurait aussi un avantage, puisque les gens seraient moins tentés d’avoir davantage d’enfants pour que ceux-ci les soutiennent dans leurs vieux jours.

Santé
Le service public hospitalier devra être reconstruit pour permettre un accès égal pour tous. On établira une manufacture nationale de pharmacie pour la production des vaccins en nombre suffisant, ainsi que des médicaments négligés par l’industrie pharmaceutique privée parce que pas assez rentables commercialement. Le maillage du pays en hôpitaux sera 
La médecine et les services médicaux libéraux seront également encouragés et développés, et les contraintes tatillonnes de nature à les déresponsabiliser qui leur sont actuellement imposées par la Sécurité sociale seront allégées.
Plus aucun hôpital existant ne sera fermé, et on se fixera l'objectif de relever les salaires du personnel hospitalier au niveau des grands pays européens.


Service citoyen
Le service citoyen devra être développé, compte tenu de son importance pour la formation et la socialisation des jeunes, surtout pour ceux, très nombreux, qui ont été mal pris en charge dans leur famille ou le système éducatif.

Service public        
Les services publics de proximité seront développés et les monopoles des services publics qui ont été privatisés seront rétablis.                                                                                                                                                                                                                 

NOTES

[i] M.Barroso, ancien président de la Commission européenne, est employé depuis 2016 par la banque multinationale Goldman Sachs

[ii] M.Cameron, l'ancien premier ministre britannique qui a lancé le référendum sur le Brexit est employé par Greensill Bank, voir le Monde du samedi 15 mai 2021

[iii] Voir https://www.novethic.fr/lexique/detail/empreinte-ecologique.html

[iv] La densité de population dans mon village de Cieux est de 24 hab/km², de 120 en France, de 236 en Allemagne, de 275 au Royaume-Uni, de 506 aux Pays Bas.

[v] Le Monde du mercredi 12 mai 2021

[vi] Cette somme peut être estimée ainsi :
48.000 euros pour les frais de logement, nourriture, blanchissage, etc. avancés par les parents pendant 20 ans, sur une base de 200 euros par mois ; 76.650 euros pour le temps consacré par les parents à s’occuper de l’enfant, estimé à 1 heure par jour pendant 20 ans et valorisé au niveau du SMIC, soit 10 euros net de l’heure ; 382.352 euros correspondant aux dépenses publiques dont a bénéficié le jeune, comme tous les français, financées sur les impôts et les charges sociales des générations précédentes. Le total annuel des dépenses publiques de la France, qui représentaient environ 55% du PIB, était estimé en 2019 à environ 1.300 milliards d’euros (avant l’augmentation due au Covid-19) pour 68 millions d’habitants, pendant 20 ans.
[vii] La question de savoir si la retraite doit être gérée par capitalisation ou par répartition ne sera pas abordée ici. Ceci relève davantage de la concurrence entre agents économiques, et surtout du principe de savoir si le retraité doit être ou non propriétaire de son capital retraite sous une forme s’apparentant à une rente viagère. Du point de vue de la démographie, la question importante est de savoir si la contribution à la retraite doit être obligatoire au non, et ce qui doit être précisément à la charge des personnes en activité.
Il existe plusieurs mécanismes permettant à un individu de vivre sans travailler, comme c’est le cas en principe pour un retraité :
-Les revenus de la fortune qu’il a pu amasser ou dont il a hérité, placés par exemple en bourse ou dans une entreprise lui versant des dividendes ;
-L’assurance vieillesse qu’il aura souscrite volontairement dans un cadre libéral. Ceci revient à peu près au même que l’acquisition d’une fortune, excepté que le capital ne peut être récupéré et ne reviendra pas ultérieurement aux héritiers ; la rente viagère s’apparente aussi à cette catégorie ;
-La solidarité familiale, et l’assistance de ses enfants, qui est actuellement obligatoire vis-à-vis de parents nécessiteux ;
-La charité, publique ou privée.
Ces sources de revenus sont d’ailleurs cumulables. Mais quand les trois premières sont absentes, la charité, ou même le simple sentiment d’humanité, demande qu’on assure à tous des moyens de subsistance jusqu’à la fin de leurs jours, y compris pour ceux qui n’ont pas travaillé.
 

0 Commentaires

Le COVID 19 pourrait-il nous faire prendre conscience de la surpopulation de cette planète ?

17/8/2020

0 Commentaires

 

Depuis l’apparition du COVID-19, ou plus précisément du SARS-CoV-2, les autorités et les médias ont concentré leurs informations sur les problèmes pratiques des urgences, des masques, de la distanciation, de l’immunité, … en évitant soigneusement de s’appesantir sur les causes premières et sur les conséquences à long terme de cette pandémie, et d’épidémies peut-être bien plus graves qui suivront sans doute à l’avenir.
La surpopulation de la Terre influe fortement sur l’apparition et sur la propagation des maladies émergentes comme le Covid.

Photo

​L’apparition de maladies émergentes est très souvent liée à la destruction des espaces naturels par l’homme. Pour satisfaire la demande d’une population toujours croissante et aux « besoins » en expansion, on détruit ou on dérange des espaces naturels, principalement des forêts, qui abritent des animaux porteurs de virus auparavant inconnus. Selon les sources scientifiques citées par Wikipedia dans son article sur le SARS-COV-2, il est probable que le pangolin et la chauve-souris en Chine soient à l’origine du COVID-19. Les exemples avec d’autres maladies sont très nombreux, comme le hantavirus, le SRAS, le virus Ebola, … L'importance sanitaire des maladies d’origine animale, les zoonoses, ne cesse de croître et environ 75 % des maladies humaines émergentes sont zoonotiques. L'enchaînement des causes et des effets est bien résumé dans la position française sur le concept « One Health / Une seule santé » publié en 2011 par le ministère français des Affaires étrangères et européennes :
La taille de certaines populations humaines, le développement et la rapidité des flux migratoires et des échanges à l’échelle mondiale, la croissance de la pression anthropique dans de nombreux écosystèmes du globe (en raison de la déforestation et de l’urbanisation notamment), le réchauffement climatique ainsi que l’effondrement des systèmes de santé dans certains pays contribuent à expliquer cette augmentation. De même, les changements dans les modes de production ou d’élevage (intensification, augmentation de l’utilisation d’intrants dans les productions animales ou végétales, réduction de la diversité génétique, pratiques de monoculture, contacts étroits entre espèces animales et entre humains et animaux domestiques ou sauvages) favorisent la circulation des agents pathogènes entre espèces et ont un impact croissant sur le fonctionnement des écosystèmes, la santé et l’environnement. 
On incrimine volontiers les goûts culinaires particuliers de populations locales, qui mangent de la viande de brousse ou du pangolin. Mais n’est-ce pas une façon de leur faire porter la faute, pour dédouaner Etats et les entreprises qui donnent accès à ce gibier en défrichant des forêts ? 

Photo

​Même si les habitudes « culturelles » tiennent un rôle important, la propagation des maladies infectieuses est directement liée à la densité de la population, de plus en plus concentrée dans les villes, où la distance entre les individus est réduite. Cette propagation fait vite long feu dans les campagnes où la densité de population est faible. Même quand une personne travaillant dans un lieu exposé, comme par exemple un établissement pour personnes âgées, ramène le virus dans le village où elle habite, la maladie se propage rarement.
La première mesure efficace à long terme pour réduire l’apparition et la propagation des pandémies telles que le Covid-19 et les épidémies qui sont susceptibles de suivre est de ramener la population mondiale à un nombre raisonnable, peut-être moins d’un milliard d’habitants, tout en évitant les concentrations locales excessives et en mettant un terme au saccage de la biodiversité qui se poursuit actuellement.
En attendant les temps meilleurs où nous serons moins nombreux et plus libres de nos mouvements, il faudra bien supporter les pandémies qui sont là et celles qui nous attendent encore. Nous sommes ainsi condamnés au moins pour plusieurs années à vivre dans la terreur que nous inspirent les medias en nous informant des moindres événements touchant à l’épidémie en cours. Nous ne pouvons pas compter sur les faux espoirs comme celui de la vaccination et de l’immunité collective : des solutions seront sans doute parfois trouvées pour certaines maladies, mais d’autres leur succèderont qui seront plus mortelles et plus difficiles à combattre. A terme, Dieu seul pourrait savoir si ce ne sont pas précisément les pandémies qui imposeront aux humains la réduction de leur population !

0 Commentaires

Une proposition pour la réforme des retraites

4/12/2019

0 Commentaires

 

Nous sommes aujourd'hui à la veille de la grande grève du 5 décembre pour la défense des retraites, c'est le moment pour faire des propositions!
Compter sur une augmentation de la population pour financer les retraites futures : ce raisonnement ressemble beaucoup à celui du paysan du moyen âge qui comptait sur une large progéniture pour lui apporter des bras pour cultiver sa terre. Depuis lors la terre est devenue bien plus productive et le paysan n'a plus besoin d'une nombreuse progéniture, mais compte sur une augmentation du nombre de cotisants pour financer sa retraite. En cela, il prolonge le raisonnement de ses aïeux, et ne prend toujours pas en compte le fait que l'augmentation future de la productivité suffira sans doute à assurer ses vieux jours.
Dans les arguments que j'entends en ce moment au sujet des retraites, il y en a un qui semble bizarrement faire consensus. C'est d'assurer un bonus aux femmes qui ont eu de nombreux enfants. Plus vous aurez d'enfants, plus vous partirez jeune et plus votre retraite sera élevée! Pour mieux contrôler la démographie il faudrait pourtant faire exactement le contraire : favoriser les femmes ayant eu peu d'enfants. Ce point de vue est d'ailleurs tout à fait défendable du point de vue de la justice, puisque contrairement à une femme sans enfants, une femme ayant des enfants peut compter sur eux pour l'aider durant ses vieux jours. En revanche, une femme sans enfants ou avec peu d'enfants n'aura pas d'autre source de revenus que sa retraite.


0 Commentaires

Extinction générale des lumières : une très mauvaise idée pour le climat !

30/3/2019

0 Commentaires

 

Nombreux sont ceux qui célèbrent, le samedi 30 mars, l’Earth hour, c’est-à-dire l’extinction des lumières pendant une heure pour sauver le climat. La Shanghai Tower, la tour Burj Khalifa, l'Acropole ou encore la tour Eiffel, les Champs Elysées, les pyramides d'Égypte et peut-être même Broadway sont privées de lumière ce jour-là entre 20h30 et 21h30 pour rappeler l'impact de nos dépenses énergétiques sur le climat. Beaucoup d’arguments ont été échangés pour ou contre cette initiative spectaculaire, mais personne n’a évoqué l’effet probable sur la natalité.
Il est pourtant bien connu que neuf mois après une coupure d’électricité, la natalité explose ! Ainsi en 2008, la commune de Maasdriel aux Pays-Bas a subi une coupure de courant qui plongea ses 23 000 habitants dans l'obscurité pendant 50 heures. Neuf mois plus tard, la ville a enregistré une hausse de 44% des naissances. Il s’est produit la même chose aux Etats -unis après la panne générale d’électricité le passage de l'ouragan Sandy en 2012.
Or l’augmentation de la population est pointée par le GIEC comme la première cause du réchauffement climatique, comme d’ailleurs de la plupart des catastrophes écologiques qui s’annoncent. Les organisations écologiques qui font la promotion de l’Earth hour et nous font perpétuellement la morale sur notre consommation d’électricité ont-elles songé à cette conséquence de l’extinction des lumières ?

0 Commentaires

Contribution au "Grand débat"!

4/2/2019

0 Commentaires

 

La croissance de la population mondiale est la cause première du dérèglement climatique et des atteintes à la biodiversité.
La Transition Écologique indispensable pour limiter les conséquences néfastes du changement climatique et de la perte de biodiversité n’aura lieu que si elle est accompagnée d’une Transition Démographique dans les pays actuellement les plus prolifiques, mais aussi dans les pays évolués comme la France
Selon l’étude scientifique récente de Wynes et Nicholas dans Environmental Research Letters ( https://doi.org/10.1088/1748-9326/aa7541 ), faire un enfant de moins est de loin le geste qui engendre le plus d’économie de CO2. C’est pourquoi, comme l’Association Démographie responsable, je propose de faire évoluer le système d’allocations familiales. En bref, il s’agit de donner une allocation importante dès le premier enfant, (actuellement zéro), et de diminuer fortement les allocations à partir du troisième, de manière à conserver un budget constant.
Par ailleurs, il est essentiel de conserver le système de retraites par répartition selon notre modèle actuel. L’absence d’une retraite suffisante et garantie incite à faire davantage d’enfants afin de pourvoir à ses vieux jours, et donc à dégrader encore le climat et la biodiversité. La retraite par capitalisation est déjà largement utilisée : n’importe qui (s’il a un peu d’argent disponible…) peut acheter de l’assurance vie, de l’immobilier ou des titres en bourse. Encourager encore plus la capitalisation par des réductions d’impôts reviendrait à faire à nouveau un cadeau aux riches. Par ailleurs, si la retraite par capitalisation n’est pas obligatoire, seuls ceux qui sont riches et en bonne santé contribueront ; les autres n’en profiteront pas puis qu’ils ne contribueront pas. Si au contraire la retraite par capitalisation est obligatoire, cela reviendra simplement à faire gérer par des entreprises privées ce qui est actuellement géré de manière paritaire, avec des coûts supplémentaires puis qu’il faudra rétribuer ces entreprises (et leurs dirigeants, qui sont comme on sait largement mieux rémunérés que ceux des organismes sociaux !).

0 Commentaires

November 24th, 2018

24/11/2018

0 Commentaires

 

L'âge de la Terre est estimé à 4,56 milliards d'années. La vie unicellulaire sur notre planète remonte probablement au moins à 4 milliards d'années, si on se rapporte à la structure de certaines roches très anciennes, datant de cette époque. Toutefois il ne reste pas dans les échantillons les plus anciens de traces chimiques de la vie. Une publication récente dont on trouvera le lien ci-dessous a identifié des traces chimiques de vie dans des échantillons datant de 3,4 millions d'années.

Lien vers l'article d'Alleon et al.

Mais on ne trouve de traces de vie pluricellulaire que dans des roches datant de 600 ou 700 millions d'années, sans doute après la dernière période connue où la Terre était entièrement couverte de glace il y a 649 millions d'années. C'est le troisième épisode connu de "Terre boule de neige", après ceux qui se sont produits il y a 2,5 milliards et 717 millions d'années. Cette première glaciation totale est d'ailleurs contemporaine de l'apparition de l'oxygène dans l'atmosphère terrestre, probablement due à une forte activité de photosynthèse. (voir le N°486 de Pour la Science​, daté d'avril 2018.
Comment se fait-il que les choses ne soient pas allé plus vite? Pourquoi les organismes ^pluricellulaires ne sont-ils pas apparus plus tôt? Et je ne parle pas de l'apparition de ce qu'on appelle l'intelligence, l'apanage de l'homme, qui ne remonte qu'à un million d'années. N'est-il pas curieux que l'"intelligence" soit apparue aussi tard, alors qu'il existe des animaux très performants depuis des centaines de millions d'années?
​

0 Commentaires

Les effets dévastateurs de l'aviation sur le climat

19/8/2018

0 Commentaires

 

​Selon le rapport annuel de l'Association internationale du transport aérien (IATA), le nombre total de passagers transportés par les compagnies aériennes en 2017 dans le monde a été de 4,7 milliards.

​Entre 2016 et 2017, pour l’ensemble de l’aéronautique mondiale, le nombre de passagers.km a augmenté de 8,1% (pour une tendance moyenne dans le passsé de 5,5%) et le nombre de tonnes.km a cru de 9,7%. La tendance moyenne passée d’augmentation des émissions annuelles mondiales de CO2 de l’aéronautique est d’environ 4%, soit un doublement tous les 15 ans. 

Si cette tendance devait se poursuivre, et en supposant par ailleurs que les Etats respectent les engagements pris à la CoP-21 de Paris en 2015, l'aviation émettrait chaque année plus de 40% du CO2 émis par l'ensemble des pays du monde, alors qu'elle n'en émet actuellement qu'environ 3% (c'est quand même plus que l'Allemagne!).

Pour éviter de se trouver dans cette situation, l'Organisation de l'aviation civile internationale, qui n'est pas tenue par les accords internationaux sur le climat, a proposé de mettre en œuvre à la suite de CoP-21 un « Carbon Offsetting and Reduction Scheme for International Aviation”  (CORSIA), qui mise essentiellement sur l'emploi massif de biocarburants, dits « carburants durables pour l'aviation » (CDA).

Or de l’aveu même de ses promoteurs, le principal défi pour le déploiement des CDA est de garantir une production suffisante et un prix compétitif pour l'utilisateur final. Par ailleurs la production de biocarburants n'est pas toujours neutre en carbone, et peut même aboutir à des émissions de CO2 supérieures à celles du kérosène. Les projections d’émissions futures de CO2 présentées par l’OACI et les lobbys aéronautiques sont donc très fortement sujettes à caution, vu les incertitudes sur l'avenir des biocarburants.

Par ailleurs, tout ceci ne tient pas compte des autres effets de l’aviation sur le climat, associés aux émissions d'oxydes d’azote, de vapeur d’eau et aux traînées de condensation, qui doublent pratiquement l’effet du CO2 et ne diminueront sans doute pas même avec l’emploi des biocarburants.

Un rapport récent au Parlement européen et plusieurs publications scientifiques indiquent que dans ces conditions, l’effet des émissions de l’aéronautique sur le climat en 2050 pourrait représenter près de la moitié de l’effet total des activités humaines.

Devant une telle perspective, et face à la résistance du lobby aérien et de certains pays à toute taxation des carburants (dont la Chine et les USA), il ressort que le seul moyen de limiter à terme les émissions de l’aéronautique serait d’agir sur la demande, notamment en ne construisant plus d’aéroports et en cessant de faciliter la navigation aérienne. L'Union européenne, qui de la main droite affirme lutter contre le changement climatique,  favorise de la main gauche les émissions de gaz à effet de serre en soutenant l'industrie aéronautique avec son projet de Ciel unique destiné à assurer toujours davantage de vols sur le continent.

0 Commentaires

Une bonne nouvelle pour le climat: l'abandon du projet d'aéroport à Notre Dame des Landes!

18/1/2018

0 Commentaires

 

17 janvier 2018 : Le gouvernement Philippe a enfin pris la décision que la raison lui dictait, celle d’arrêter le projet de nouvel aéroport à Notre Dame des Landes. Il préserve ainsi la paix civile et s’assure une certaine reconnaissance du milieu écologiste, permettant également à Nicolas Hulot de rester au gouvernement.
Les adversaires de la décision, dont font partie la grande majorité des politiciens locaux, crient à la trahison, au déni de démocratie et annoncent des conséquences dévastatrices pour le développement économique de l’Ouest de la France, ce qui est contesté par le gouvernement et par les derniers rapports qui ont été publiés. Mais personne, ni le gouvernement ni les politiciens locaux n’évoque l’intérêt de cette décision pour la sauvegarde du climat.
Notre Dame des Landes, c’eut été plus de trafic aérien, des voyages moins chers, en définitive davantage de kérozène brûlé et donc de gaz à effet de serre injectés dans l'atmosphère. La Commission européenne, ceux qui nous gouvernent et l'industrie aéronautique veulent augmenter le trafic aérien, en développant les aéroports et le projet de Ciel unique européen, alors qu'il faudrait au contraire réduire ce trafic.
En 2016, selon l’IATA (Association internationale du transport aérien), le transport aérien mondial de passagers a augmenté de plus de 7% par rapport à 2015, un taux encore supérieur à la moyenne des 3 dernières décennies. C'est aussi par les airs que nous arrivent les haricots verts d'Afrique et les raisins d'Amérique du Sud, parce-que le transport aérien est bon marché. Si cette augmentation se poursuit au cours des prochaines décennies, alors que par ailleurs les émissions de gaz à effet de serre des autres secteurs seront en diminution, la contribution annuelle de l’aéronautique au réchauffement climatique, qui est actuellement d’environ 5% de la contribution totale mondiale, pourrait en représenter la moité en 2050.
Jusqu’à présent, toutes les tentatives d’obtenir des réductions d’émissions de la part du transport aérien international (comme du transport maritime international d’ailleurs) ont échoué, les lobbies de ces deux secteurs ayant réussi à se tenir en dehors des accords sur le climat. Si l’on veut éviter que les émissions de ses secteurs ne mettent à mal d’ici quelques années la réduction des émissions de gaz à effet de serre, le seul moyen d’y parvenir est de limiter les capacités du trafic aérien et des aéroports.
Tout ce qui peut mettre des bâtons dans les roues au développement du trafic aérien est à prendre!
​L’abandon du projet de Notre Dame des Landes va dans ce sens, c’est une excellente nouvelle pour le climat !

0 Commentaires

December 10th, 2017

10/12/2017

0 Commentaires

 

Stephen Hawking prévoit la saturation de la Terre pour 2600.

Voici le résumé du lien ci-dessus:

Stephen Hawking "pousse" son projet de voyage interstellaire Breakthrough Star Shot "La Terre est devenue trop petite pour nous, assène la voix robotique du logiciel ACAT qui permet au scientifique de s'exprimer. Dans les 200 dernières années, la croissance sur Terre est devenu exponentiel. C'est-à-dire que la population croît selon le même pourcentage chaque année. Actuellement le taux est d'environ 1,9 % par année. Cela peut paraître peu. Mais cela signifie que la population mondiale double tous les 40 ans. Je célèbrerai mon 80e anniversaire en 2020 et durant ma vie, la population du monde aura quadruplé. Cette croissance exponentielle ne peut pas continuer durant le prochain millénaire. En 2600, la population du globe sera "épaules contre épaules" et la consommation électrique fera que la Terre atteindra un point d'incandescence. C'est intenable." 

0 Commentaires

En route vers Alpha du Centaure

7/5/2016

1 Commentaire

 

​Stephen Hawking et Mark Zuckerberg soutiennent le projet Breakthrough Starshot, qui veut envoyer vers Alpha du Centaure, le système d’étoiles le plus proche de nous, une colonie de minuscules vaisseaux spatiaux poussés par un faisceau laser au sol.
​
http://www.usinenouvelle.com/article/stephen-hawking-et-mark-zuckerberg-en-route-vers-alpha-du-centaure.N388235


1 Commentaire
<<Page précédente
  • Accueil
  • Programme politique
  • Surpopulation
  • Valeurs
  • Solitude
  • BLOG
  • Biographie