En tant qu’individu attaché au progrès et à la liberté, je suis très inquier devant les atteintes la liberté d'expression auxquels on assiste actuellement. La liberté de pensée et d'expression est le fondement du progrès humain et constitue un droit humain absolu ; perdre cette liberté, ce serait retourner à l'ignorance du moyen-âge.
Personne n’a le droit d’imposer à une autre personne ce qu'elle peut penser ou dire. Pour que cette liberté de penser existe, il faut faire la différence entre les paroles et les actions et prêter particulièrement attention à ne pas réduire les droits de la satire politique et de la comédie, même de mauvaise qualité ou de mauvais goût. Ainsi, doit-on dire « traite négrière », « traite des noirs », ou encore « commerce du bois d’ébène » comme disait la bourgeoisie bordelaise bien-pensante, déjà à l’époque « politiquement correcte » ? En effet, ceux qui se livraient à ce commerce étaient mal considérés, mais cela rapportait gros. De même, faut-il expurger les albums de Tintin de toutes leurs allusions pouvant être interprétées comme racistes à l’égard des noirs, des juifs et des arabes (sans oublier d’ailleurs les portugais et les grecs) ? Si l'on tient vraiment à certains principes universels de tolérance et à une société exempte de préjugés, prononcer le mot « nègre » demeure acceptable dans des cas bien précis. Prohiber totalement l’usage de ce mot, ce serait accepter de vivre dans une société totalitaire. Nous ne devons pas nous détourner de la vérité historique. Parler librement de la race y compris d'une manière satirique délibérément choquante favorise l’exercice de la pensée libre, et contribue à ce que des formes plus extrêmes de violence raciale ne se produisent plus. C’est pour ces raisons que je suis très inquiet devant le risque que Dieudonné soit mis hors la loi. Que des adeptes de certaine religion protestent, c’est leur droit, mais la justice ne doit pas museler la liberté d’expression ni des uns ni des autres. Il est très important de pouvoir exprimer franchement et en termes colorés son point de vue sur les religions, même quand celles-ci ont pour certains de leurs adeptes un contenu émotionnel aussi fort que l’appartenance à une race. En effet, la foi ainsi que les mythes et les rites associés à toute religion sont inculqués dès la petite enfance, et l’individu religieux refuse de libérer ses pensées pour considérer le monde autrement. Le croyant doit cependant apprendre à ne pas réagir par la violence physique devant ceux qui pensent et disent qu’Abraham et Mahomet étaient des bédouins lubriques et des affairistes. La liberté de blasphème doit être totale. D’ailleurs, n’a-t-on pas insulté souvent aussi les communistes, dont certains ont été et sont encore très attachés à leurs principes ? L'islam est de toute évidence une religion médiévale violente et fruste, incompatible avec l'humanité moderne. Pourtant, en tant qu'athée, je pense à peu près la même chose du christianisme, du judaïsme, de l'hindouisme et de toute foi en une divinité quelconque qui utilise le mythe et la violence pour dominer nos vies en invoquant la volonté d’entités imaginaires. C'est la pollution divine. Peut-être cependant un jour une religion sans dieux viendra-t-elle à exister ? Ce fut le rêve d’Auguste Comte. En résumé, l'utilisation de mots répugnants et émotionnellement chargés doit rester rare. Elle doit être réservée à des contextes appropriés limités, comme la satire ou les discussions historiques, mais ne doit pas être interdite. La liberté d'expression, c’est aussi la liberté de parler. Même des extrémistes comme Madame Le Pen ont le droit de dire ce qu'ils veulent ; on a aussi le droit de les ignorer. Si je ne reconnais pas le droit des autres à parler comme ils l’entendent, comment pourrais-je légitimement demander la réciproque ? P.S.; Ces réflexions sont inspirées d'un billet en anglais paru sur www.ecointernet.org
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Je m’y suis rendu non pas à genoux, comme l'aurait fait un véritable pélerin, mais à pied, depuis le quartier de Botafogo, un dimanche matin pour arriver à la cérémonie de 10 heures. Ceci m’a pris environ une heure, en suivant l’aterro de Flamengo (le remblai qui a été fait dans les années 60 pour élargir la plage et les routes qui la longent), puis en traversant Laranjeiras et le Largo do Machado. Cependant on y arrive plus rapidement par le métro, en descendant à la station Gloria. Il suffit ensuite de remonter la rue Benjamin Constant jusqu’au numéro 74.
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Dans son château de Sagres, sur le cap São Vicente qui domine l'Océan à l'extrémité de l'Europe, le roi Henri et ses cartographes attendent le retour des caravelles. | |
Marc Gillet
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